Pourquoi tu procrastines (et comment arrêter) ?
Tu t’es déjà retrouvé.e à repousser une tâche encore et encore, même en sachant qu’elle est importante ? Spoiler : tu n’es pas seul.e. La procrastination, c’est un comportement humain normal. Mais voici le truc : on se trompe souvent sur les raisons qui nous poussent à procrastiner. Du coup, on applique des solutions qui ne marchent pas.
Dans cet article, on va explorer ensemble les trois formes principales de procrastination, ce qui les provoque, et surtout, comment les surmonter.
1. La procrastination idéaliste (ou quand ton perfectionnisme te paralyse)
C’est la forme de procrastination la plus subtile, souvent liée au perfectionnisme. Voici comment ça se manifeste :
Tu attends d’être « prêt.e » ou que les conditions soient « parfaites » pour commencer.
Tu te dis : « Si c’est pas parfait, autant ne pas le faire du tout. »
Pourquoi tu fais ça ?
Parce que tu veux éviter les critiques. Si tu fais quelque chose parfaitement, personne ne pourra dire que tu as échoué. Mais ce besoin de perfection peut être paralysant. Résultat : tu ne fais rien, parce que le risque d’imperfection est trop grand.
Comment t’en sortir ?
Prends du recul sur ton ego : Rappelle-toi que tu n’as pas besoin d’être parfait.e pour avancer. Être « assez bon.ne » est souvent suffisant.
Fais le premier pas, même imparfait : Accepte que la première version de ton travail ne sera pas parfaite, mais qu’elle te permettra de progresser.
2. La procrastination par évitement (ou quand tes émotions prennent le dessus)
Cette forme de procrastination est liée à une émotion que tu essaies d’éviter. Par exemple :
Tu repousses une tâche parce qu’elle te stresse ou te fait peur.
Tu redoutes la réaction des autres ou le jugement que tu pourrais recevoir.
Pourquoi tu fais ça ?
Ton cerveau, dont le rôle est de te protéger, cherche à éviter ces émotions négatives. Résultat : il préfère que tu fasses autre chose, même si c’est moins important.
Comment t’en sortir ?
Prends conscience de ce que tu évites : Demande-toi : « Quelle émotion ou situation j’essaie d’éviter ici ? »
Apprends à te détacher de tes émotions : Rappelle-toi que ces émotions ne te définissent pas. En les observant de manière neutre, tu pourras mieux les gérer.
3. La procrastination opérationnelle (ou quand tu ne sais pas par où commencer)
C’est peut-être la forme la plus commune, et elle est directement liée à ton cerveau : tu n’agis pas simplement parce que tu ne sais pas comment t’y prendre.
Ton objectif est flou : « Je veux réussir mon examen. »
Ton cerveau se perd dans l’abstraction et ne sait pas par où commencer.
Pourquoi tu fais ça ?
Parce que ton cerveau a besoin de clarté pour agir. Si une tâche semble trop vague ou trop grande, il va préférer l’éviter.
Comment t’en sortir ?
Décompose ton objectif en étapes concrètes
Par exemple, au lieu de dire : « Je dois réviser pour mon test. », dis plutôt : « Je vais réviser le chapitre 3 de chimie mercredi à 16h. »Travaille à l’envers
Visualise la dernière étape de ton objectif, puis remonte progressivement les étapes nécessaires pour y arriver. Par exemple :Dernière étape : « Soumettre mon devoir. »
Étape précédente : « Relire le devoir. »
Étape encore avant : « Écrire l’introduction. »
Simplifie autant que possible
Si une tâche semble écrasante, divise-la en morceaux plus petits. Chaque étape doit être si simple que tu ne pourras pas la repousser.Analyse et identifie ce qui se cache derrière ta procrastination.
Pour cela tu peux utiliser notre application pour qu'elle t'aide à identifier le schéma de procrastination dans lequel tu es, et t'orientes pour réussir à surpasser ton blocage.
En résumé : la procrastination, c’est un signal
La procrastination est souvent perçue à tort comme un échec de motivation. En réalité, c’est un signal. Elle t’indique soit un problème de perfectionnisme, soit un évitement émotionnel, soit un manque de clarté dans tes actions.
Pour surmonter ces obstacles :
Prends conscience du type de procrastination auquel tu fais face.
Applique les stratégies adaptées.
Et surtout, rappelle-toi : l’essentiel, c’est de faire un premier pas, aussi petit soit-il.